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1964
 

Fiche technique

Groupe : Miossec

Producteur : Non disponible

Distribution : Pias

Année : 2004

Genre : Chanson française

Autres albums : Brûle | L'étreinte |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Harry )

 

1964 année de naissance du Breton Miossec , 1994 deuxième naissance de Christophe grâce à la chanson avec des mots comme nous n’en avions jamais entendu, 2004 année de renaissance de l’artiste Miossec avec le disque de la maturité, celui de la réflexion. Renaissance non parce que Miossec avait disparu ou parce que ses disques n’étaient plus à la hauteur mais renaissance au sens historique, pour sa sortie du Moyen age personnel et son entrée de cette nouvelle phase de son évolution. Sa musique sèche et abrupte des deux premiers disques, laissait entrevoir sur son disque précédant une certaine envie d’envolée de cordes, de digressions classieuses. Avec « 1964 » c’est un nouveau Miossec qui débarque, bon cru, belle gueule un peu cassée quand même (« Je m'en vais », « Les gueules cassées »). Si ses chansons sont moins cabossées, moins fières de leur tête de cochon, si elles sont plus propres sur elles, sentent peut-être moins l’alcool et la déconfiture c’est aussi qu’elles se veulent bien plus riches (« Brest », « Ta chair ma mère », « Désolé pour la poussière »). Musicalement Miossec est devenu bien plus ambitieux, redécouvrant l’aventure pour ne pas se lasser ( « En quarantaine »). Mais il ne part plus tout seul, utilise les compétences de metteurs en scène sonores qualifiés pour écrire quelques nouveaux récits sur sa pseudo-biographie entre réalité, fiction et fantasmes. Et c’est aussi un disque qui vaut le détour. « 1964 » est un disque important dans la discographie de Miossec et un disque plus que plaisant pour notre discothèque.

 
Extrait de l'album
 
 

Chroniques des Internautes

 

Pierre Derensy : Cinquième album du vieux breton de 40 ans. Miossec torche sa culpabilité de mauvais buveur, de mauvais baiseur et de mauvais chanteur dans un cocufiage avec l'orchestre Lyrique de Région Avigon Provence. Car voilà la pierre angulaire qui explique tout « 1964 ». Une collaboration en compagnie de cette vieille Racaille de Joseph et une certaine maturité de folklore, font que ce dernier opus est bien meilleur que le meilleur précédemment sortie : « Brûle ». A chaque album il pousse le bouchon un peu plus loins. La gueule est identique mais l'esprit est neuf. Lyrique. Disséminées là. Ailleurs. Dans les coins du disque comme pour ne pas affoler l'auditeur. 4 titres sauvages et majestueux. On trouve dans ces compositions, un coté plus précieux scalpées du coté bourrin collant aux bottes du monsieur. « Je m'en Vais » ou le monumental « Dégueulasse » monte la pression d'une façon totalement nouvelle. Au point de saluer la plume du chanteur mais aussi son (nouveau) talent de compositeur. On peut aussi le féliciter du fait qu'il évite l'embardé dans un disque entièrement voué à l'orchestre à corde. Prise de risque : oui ! mais grosse envie de rester le même au fond de sa cave. Il a révisé ses classiques rock comme « Rose », « Essayons » ou « En Quarantaine ». Il pilonne ses chansons de phrases maléfiques cher au personnage. Comme avant. Comme toujours. On reconnaît l'empreinte indélébile qu'il met sur nos foutus existences : « Les Gueules Cassées », « Brest », « Rester en Vie » parvient avec son blues français à le faire passer de l'élève au maître. C'est à dire qu'il y a du Tom Waits chez ce garçon. Bien plus que du Gainsbourg. Et ce joyeux mélange de genre montre que le tôlier du porc français reste Christohe Miossec. Un disque parfait.

 

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